On l’a tous rencontré. Joffrey, le petit prince péteux qui a tué Ned Stark et torturé Sansa en montrant sa tête et celle de sa nounou au bout d’une pique, vous explique qu’il était le petit con qui vous emmerdait dans la cour du collège quand vous aviez 12 ans.
Interview éprouvante.
Bonjour Joffrey.
Comment osez-vous ? Vous prenez-vous pour une reine ? Comment pouvez-vous m’appeler par mon prénom quand vous savez que je peux vous trancher la tête pour cet affront ?
Vous le ferez après l’interview. Comment avez-vous développé une telle personnalité ?
Eh bien, c’est ma mère qui m’a fait comprendre que j’étais d’une intelligence, d’une beauté et d’une finesse supérieures. Tyrion a beau être un stratège, il n’est rien à côté de moi.
Je vois. C’est donc de votre mère que vous avez hérité ?
Et de mon père. C’est un couple remarquable.
Ça ne vous dérange pas qu’ils soient frère et sœur ?
Franchement, si ma sœur ressemblait à Cersei, je me la ferais aussi. Ça doit être de famille.
Vous êtes fier de votre parcours ?
La décapitation de Ned Stark en a bouché un coin à tout le monde, admettez-le. L’auteur tenait beaucoup à se servir de mon personnage pour montrer que dans Game of Thrones, les justes sortaient toujours vainqueurs.
Vous pensez être un grand héros littéraire ?
Bien entendu. Je suis basé sur Shakespeare, vous savez. Vous voyez Richard III, ce roi immense qui disait à tout va « Tranchez-lui la tête ? » C’est tout moi. Je suis aussi inspiré du roi Jean, le plus grand d’Angleterre.
Pour vous donner une idée, ce roi a inspiré aux studios Disney le Prince Jean dans Robin des bois : celui qui augmente les impôts du peuple jusqu’à les saigner, les emprisonne s’ils se rebellent, tout en suçant tranquillement son pouce.
