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Le Chief Happiness Officer de Disneyland fait une dépression

Le Chief Happiness Officer de Disneyland fait une dépression nerveuse

Comment, vous ne savez pas ce qu’est un Chief Happiness Officer ? C’est cette personne tout sourire au travail, qui vous épuise de son énergie positive, et vous demande toutes les trois secondes « Comment ça va ? » en vous apportant un smoothie pistache-caramel. Oui mais voilà, Fabien, qui tient ce rôle à Disneyland, est en dépression.

Des collègues pourtant conquis

« Au début, on a cru que c’était parce qu’il avait trop regardé Bambi, et puis, il a fallu se rendre au l’évidence : Fabien ne croit plus en son travail, nous confie Enzo, tout transpirant sous son costume de Mickey. »

« Je dois beaucoup à Fabien, nous dit Erica, qui incarne Cendrillon dans le parc. C’est lui qui m’a appris à sourire constamment. Quand j’en n’ai plus envie, je ferme très fort les yeux et j’imagine que je fous une droite à mon manager. Ça va tout de suite mieux.”

Céline, qui travaille dans la Maison des poupées, confirme : “Fabien m’a aidée à garder la joie de Disney, y compris avec la chanson à la con en boucle huit heures par jour. Il m’a même appris comment rire de manière convaincante à des blagues de boomers. C’est comme ça que j’ai obtenu mon augmentation.”

Pourquoi Fabien fait-il une dépression ?

Nous avons demandé à l’intéressé le pourquoi de sa dépression nerveuse.

“Les méchants de Disney sont juste de grands incompris, nous explique-t-il d’une voix morne. Prenez la belle-mère de Blanche-Neige, par exemple : elle se fait chier pour être la plus belle du royaume, elle a des super pouvoirs magiques, et elle se fait voler la vedette par une petite dinde qui chante et qui kiffe le ménage. 

Quant à Scar, il veut juste devenir roi. Or, il a un frère dominant et réac, en plus d’un neveu petit prince péteux. Normal qu’il ait le seum. Et je parle même pas de Jafar, qui se fait voler la lampe magique par un mec qui s’en sert pour avoir un éléphant et un costard beige. Gaston a aussi ses raisons d’être en colère : Belle lui préfère une grosse bête poilue qui parle à une théière.

Une trop grande empathie pour les méchants de Disney

Je me sens un peu comme Ursula dans La Petite Sirène : elle lui rend service en lui donnant des jambes pour séduire son prince, et faut voir comment on la remercie. »

Non, vraiment, être méchant chez Disney, c’est pas la joie. Mais être gentil… non plus.

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