C’est un scoop révélé par le Comité de Notre Noël Artisan et Divin (CONNARD) : le Père Noël a décidé d’arrêter la production de cadeaux pour cause de faillite. Notre envoyée spéciale, Marie-Angèle Lékouye est allée l’interviewer en Laponie. Fraîche rencontre.
Père Noël, comment cela a pu se produire ?
Eh bien, j’ai demandé à mon comptable de me calculer le ROI de cette année, la marge brute une fois déduite les arrhes incompressibles et les taxes fiduciaires prélevées ab ovo en prenant en compte le boost de l’inflation. Résultat, je me suis pris une quittance subrogative dans la gueule.
Et en français ?
J’ai plus une thune. C’est grave la merde.
Y a-t-il un problème de production ?
7 milliards de cadeaux, vous savez combien d’heures de travail ça demande ? J’ai voulu sucrer les RTT des rennes et elles ont fait une opération escargot.
Quand j’ai proposé une réduction de salaire des lutins, ils ont pris des ciseaux et proposé de me réduire autre chose. Alors, j’ai tenté de sous-traiter au Bangladesh, mais des enfants qui reçoivent un cadeau qu’ils ont eux-mêmes fabriqué, c’est moyen. Bref, Noël est annulé, je rentre plus dans mes frais.
Mais vous rendez heureux ces petits m… bouts de chou qui sont la lumière de nos vies…
Vous avez déjà changé les couches d’un bébé qui a la chiasse ? Il a déjà vomi dans votre sac Hermès ? Vous l’avez déjà emmené à un concert de la Reine des neiges ? Hein ? HEIN ?
Euh.. Personne ne peut vous prêter de l’argent ?
Au départ, Evil Corp, Diablo Bank, Voldemort Fund et la Banque centrale Européenne étaient d’accord. Et puis scandale : la police a retrouvé un de mes lutins le nez dans la neige.
Il n’y a plus d’espoir, alors ?
Je pense ouvrir un OnlyFans de la Mère Noël. Si elle refuse, c’est moi qui le ferai. Et là, pour les pédospsys, ce sera Noël tous les jours.
