Vincent Lindon, président du jury de Cannes 2022, fera sûrement la gueule dans son prochain rôle au cinéma. En effet, le nouveau film de Stéphane Brizé, intitulé Je vais mal et je ne me soigne pas, mettra en scène son acteur fétiche dans le rôle d’un homme qui ne va bien ni au travail ni chez lui.
Je vais mal et je ne me soigne pas, comme tous les films de Stéphane Brizé, parlera d’une situation compliquée au travail où un homme ordinaire devra mettre de côté ses valeurs humaines pour virer ses potes dans une entreprise écrasante, tout en supportant le mépris de sa femme à la maison, parce qu’il a tendance à mettre le linge blanc et le linge couleurs dans le Magimix.
Vincent Lindon en grande forme (mais pas trop quand même)
Comme d’habitude, le film ressemblera à un téléfilm de France 2, caméra au poing et image tremblante, avec la même photo bleue grise que tous les films sociaux français, histoire qu’on le sache tout de suite et que le film puisse être remarqué à Cannes dans la sélection « Des prix et déprime ».
Lindon incarnera donc Oscar, cadre de la soixantaine, coincé entre des syndicats et les managers dans une entreprise d’anxiolytiques aux mains d’un PDG sans scrupules, Pascal Prozac. Il se liera d’amitié avec la DRH, qui partira dans le sud à la fin du film pour calmer sa dépression saisonnière. Sa femme, bipolaire, jouée par Monique Passouvant, exigera le divorce au milieu du film, où décèdera, on ne sait pas encore.
Tous les ingrédients d’un film social français
Il aura aussi un fils ado avec qui il ne s’entend pas, qui parle comme un jeune selon les vieux, et sèche les cours pour jouer à Candy Crush sur son skateboard.
Le film aura également une BO lancinante, et finira encore plus mal qu’il n’a commencé.
Sur une heure cinquante de film, les cinéphiles auront le plaisir de voir Vincent Lindon manger des céréales sans sucre pendant 18 minutes.
Nous vous souhaitons une bonne séance… de thérapie, en sortant du cinéma.
